Elle a rempli de rêves et d’images nos têtes d’enfants. Elle règne sur notre imaginaire depuis bientôt cent ans. Nous n’osons pas davantage l’admettre dans toute sa déchéance que nous ne voulons voir notre mère nue. A moins, peut-être, de reconnaître aussi dans la profondeur de cette Amérique déglinguée les éclats de courage et de grandeur qui continuent de scintiller…
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.