L’heure est à la guerre. Les Achéens construisent un mur défensif. Le poème tisse la dialectique de l’assiégeant et de l’assiégé. Jusqu’alors l’offensive revenait aux Grecs et les Troyens se terraient à l’ombre de leurs remparts. Les uns viennent de la mer, les autres vivent dans l’opulence. Les uns envahissent, les autres se protègent. Message d’Homère pour les temps actuels: la civilisation, c’est quand on a tout à perdre; la barbarie, c’est quand ils ont tout à gagner. Toujours se souvenir d’Homère à la lecture du journal, le matin. — Sylvain Tesson, Un été avec Homère Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Un miroir noir dans une forêt obscure
L’explosion en série de bipeurs piégés au Liban, le 17 septembre 2024, n’aura peut-être été qu’une diversion tactique. Son impact psychique restera pourtant plus durable que celui d’un bombardement de masse. C’est comme si nous venions d’entrer de plain-pied dans l’ère de la «vile poussière intelligente» que prophétisait Julian Assange.