Les proportions agaçantes que prend aujourd’hui, pour quelqu’un qui a manqué le coche, la pédérastie, s’expliquent par cet écrabouillement des sensibilités et le caractère femelle que l’on attribue aux «belles âmes»: si la sensibilité se porte de plus en plus au cul, c’est que tout l’y chasse et que c’est bien le dernier sanctuaire que la Puissance laisse encore à la fragilité. En littérature, l’offensive contre les «belles âmes» et le «sentimentalisme» est partie des Etats-Unis, d’abord, pour rompre avec l’équivalent américain de la bourgeoisie et remplacer un contenu socialiste «tabou» par une mimique «prolétarienne» virile, qui oppose aux bourgeois bien mis le débraillé, la poitrine velue et le muscle, une assez pathétique façon de «faire peuple» à peu près chez tous les romanciers là-bas depuis Hemingway, et ensuite, sous l’effet d’une dévirilisation authentique et d’une féminisation intérieure que l’on essaye de cacher dans l’alcoolisme, les coups de poing et […]
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.