« Comme il est pervers et déloyal de dire : “J’ai préféré me comporter franchement avec toi.” Que fais-tu, homme ? Il ne faut pas dire cela d’avance. La chose apparaîtra d’elle-même. Ces mots doivent immédiatement être écrits sur ton front ; ils se révèlent immédiatement dans tes yeux, comme l’aimé connaît immédiatement, dans le regard de ses amants, tout ce qu’ils éprouvent. Il faut absolument que l’homme sincère et bon soit comme celui qui sent le bouc, pour que, volontairement ou non, le passant s’en aperçoive dès qu’il s’approche. Mais l’affectation de simplicité est comme une épée “cachée” ; rien n’est plus honteux que l’amitié des loups : avant tout, évite-la. L’homme bon, simple et bienveillant porte ces qualités dans son regard, et elles n’échappent à personne. » — Marc-Aurèle, Pensées, XI, 15. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.