«“La crudité et la laideur de la vie européenne moderne” — cette vie réelle dont nous devrions rechercher le contact — “sont le signe d’une infériorité biologique, d’une réaction insuffisante ou erronée à l’environnement”. Le château le plus dément qui soit jamais sorti de la besace d’un géant dans un conte gaélique débridé est non seulement bien moins laid qu’une usine robotisée, il est aussi (pour utiliser une formule très moderne) “dans un sens très réel” nettement plus réel. Pourquoi ne devrions-nous pas fuir ou condamner la “sinistre absurdité assyrienne” des hauts-de-forme ou l’horreur morlockienne des usines? Elles sont condamnées mêmes par les auteurs de la plus évasionnelle des littératures, la science-fiction. Ces prophètes nous annoncent souvent (et beaucoup semblent le désirer) un monde ressemblant à une vaste gare au toit de verre. Mais il est très difficile d’en tirer ce que les hommes pourront bien faire dans une telle […]
Le grand bouleversement de la modernité
Notre article sur l’«éternité de l’Occident» (AP463) a suscité une réaction de notre ami et correspondant Guy Mettan alors qu’il entreprenait une tournée dans ce «monde extérieur» qui se rassemble autour du BRICS. Ses observations font certainement réfléchir et nous poussent à explorer encore davantage ce sujet capital de notre époque: notre devenir d’Européens sur une planète qui, pour la première fois depuis des siècles, peut se permettre de nous ignorer…