«Les saints, pourrait-on supposer, se créent eux-mêmes, pour ainsi dire. Ils vivent d’une vie spontanée. Ils sont capables d’une parole ou d’une action surprenantes. Ils se tiennent en dehors de l’intrigue et ne dépendent pas d’elle. Mais nous, il faut nous pousser dans tous les sens. Nous avons l’entêtement de la non-existence. Nous sommes inextricablement liés à l’intrigue et, dans sa lassitude, Dieu nous place de force, çà et là, selon sa volonté, personnages dénués de poésie, de libre arbitre, dont la seule importance est que parfois, à quelque endroit, nous aidons à meubler la scène sur laquelle bouge et parle un personnage vivant, et que nous donnons peut-être aux saints, de cette manière, l’occasion d’exercer leur libre arbitre.» — Graham Greene, La fin d’une liaison. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Fin de parcours
Quand on suit l’actualité au quotidien, l’impression générale qui s’en dégage est celle d’un dérèglement croissant. Les anciennes règles n’ont plus cours, et l’on ne peut pas non plus dire que de nouvelles règles soient venues les remplacer, à plus forte raison encore lesquelles. On est donc dans le dérèglement — les règles qui se défont. Et donc tout part en petits morceaux.