«Les saints, pourrait-on supposer, se créent eux-mêmes, pour ainsi dire. Ils vivent d’une vie spontanée. Ils sont capables d’une parole ou d’une action surprenantes. Ils se tiennent en dehors de l’intrigue et ne dépendent pas d’elle. Mais nous, il faut nous pousser dans tous les sens. Nous avons l’entêtement de la non-existence. Nous sommes inextricablement liés à l’intrigue et, dans sa lassitude, Dieu nous place de force, çà et là, selon sa volonté, personnages dénués de poésie, de libre arbitre, dont la seule importance est que parfois, à quelque endroit, nous aidons à meubler la scène sur laquelle bouge et parle un personnage vivant, et que nous donnons peut-être aux saints, de cette manière, l’occasion d’exercer leur libre arbitre.» — Graham Greene, La fin d’une liaison. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Les démons et la vie ordinaire (2/3)
A quel genre littéraire appartiennent la religion du progrès, l’utopie scientiste, le rêve d’un contrôle total du devenir humain par la technologie? Fantastique ou science-fiction? Depuis le Frankenstein de Mary Shelley, le pouvoir magique de la science apparaît hanté de résonances occultes.