La majorité des jeunes femmes, des jeunes hommes d’aujourd’hui vivra seule. Faut-il les plaindre, s’en inquiéter ou s’en réjouir? Il n’y a pas de quoi, vraiment. Pour le meilleur ou pour le pire, la société moderne fabrique de l’isolement, c’est même le produit social le plus remarquable des trente dernières années, derrière le trompe-l’œil des socialismes et des revendications urbaines. Les sociétés traditionnelles fabriquaient des couples, des familles, des enfants, des liens, aussi bien que des inégalités. Et elles fabriquaient du vivre-ensemble. Le socialisme libéral produit du vivre-côte-à-côte. — Hervé Juvin, Le gouvernement du désir, Gallimard, 2016. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
«L’école de la chair» de Mishima
En submergeant le Japon, la Modernité a secoué un antique édifice de règles et de traditions. Pour le meilleur ou pour le pire? Le roman de Mishima laisse la question délicatement et douloureusement ouverte.