L’être humain authentique, c’est celui qui sait instinctivement ce qu’il ne doit pas faire et qui, de plus, y rechignera. Il mettra les pieds au mur, même si cela doit avoir des conséquences terribles pour lui et ceux qu’il aime. Cela, à mes yeux, constitue le trait héroïque ultime des gens ordinaires: ils disent non aux tyrans et assument sereinement les conséquences de leur refus. Leurs actes peuvent être modestes et passent pratiquement toujours inaperçus aux yeux de l’histoire. Leurs noms ne sont pas retenus, et du reste ces humains authentiques ne demandent pas à ce qu’ils le soient. Leur authenticité, je la vois dans un paradoxe: non dans leur résolution à accomplir de grands gestes, mais dans leurs refus silencieux. Dans leur essence, on ne peut pas les contraindre à être ce qu’ils ne sont pas. — Philip K. Dick, The Shifting Realities of Philip K. Dick: Selected Literary […]
L’union du trône et de l’autel
Projetons-nous un demi-siècle en arrière: l’Église officielle aurait-elle osé alors défendre l’homosexualité et condamner sa criminalisation? Non, bien sûr. Ce n’était pas dans l’air du temps ni prescrit par l’État. Or les Églises officielles sont très sensibles à l’air du temps. Ainsi qu’aux prescriptions de l’État…