« Quand on n’est pas allé à l’école qu’on est illettré, qu’on a été placé très tôt dans un atelier ou mis aux champs pour garder les vaches, on ne possède pas la culture qui permet de disposer d’un jugement ou de se faire un avis. Cet illettrisme n’est plus. Il s’est métamorphosé. Celui de notre époque, massif, démesuré, immense, paraît plus grand encore, car ce qui fut longtemps sagesse populaire, morale ancestrale, bon sens paysan et qui pouvait alors suffire pour constituer un esprit sain, a disparu sous les effets conjugués de l’information de masse, d’abord avec la télévision, ensuite avec la prolifération numérique. Jamais l’illettrisme n’a été autant haut de gamme, concernant parfois plus les diplômés que ceux qui ne le sont pas, tant le bourrage de crâne idéologique fait sa loi depuis plus d’un demi-siècle. » Michel Onfray, entretien dans Éléments n° 157, octobre-décembre 2015. Article de Michel […]
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.

