En Amérique, les hommes font souvent de longues journées de travail même s’ils sont déjà très à l’aise ; de tels hommes sont naturellement indignés à l’idée que les salariés puissent connaître le loisir, sauf sous la forme d’une rude punition pour s’être retrouvés au chômage. En fait, ils exècrent le loisir, même pour leurs fils. Chose pourtant curieuse, alors qu’ils veulent que leurs fils travaillent tellement qu’ils n’aient pas le temps d’être civilisés, ça ne les dérange pas que leurs femmes et leurs filles n’aient absolument rien à faire. Dans une société aristocratique, l’admiration vouée à l’inutile s’étend aux deux sexes, alors que, dans une ploutocratie, elle se limite aux femmes, ce qui n’est d’ailleurs pas pour la rendre plus conformes au sens commun. — Bertrand Russell, Eloge de l’oisiveté (1984) Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un […]
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.