« Ce n’est pas un excès de réflexion qui les caractérise [les pédagogues semi-cultivés modernes], mais l’absence d’émotions fructueuses et généreuses. Ils n’ont pas la tête plus importante que celle de l’homme ordinaire: c’est leur torse atrophié par l’absence d’un grand cœur qui la fait paraître telle. Et pendant ce temps-là — tel est le côté tragicomique de notre situation — nous ne cessons de réclamer à cor et à cri les qualités mêmes que nous rendons impossibles. Il est devenu pratiquement vain d’ouvrir un périodique sans tomber sur des articles affirmant que notre civilisation a besoin de plus d’énergie, ou de dynamisme, ou d’esprit de sacrifice, ou de créativité. Avec une sorte de naïveté épouvantable, nous extirpons l’organe et exigeons la fonction. Nous faisons des hommes sans cœur et attendons d’eux vertu et hardiesse. Nous tournons l’honneur en dérision et sommes choqués de trouver des traîtres parmi nous. Nous […]
La vie oubliée des orphelinats de France
Mathilde Jaffre a visionné *Adieu le Foyer* de Catherine Epelly et Claude Deries, un documentaire poignant sur la vie dans un foyer de garçons dans la France du XXe siècle. À travers ces témoignages ressurgit le récit d’une existence faite d’épreuves et de drames, mais aussi de camaraderie et de joie. Une aventure humaine sur nos terres qui nous semble déjà si lointaine, comme si des siècles nous en séparaient…

