« Si je veux être en sécurité, c’est-à-dire protégé du flux de la vie, je veux être séparé de la vie. Néanmoins, c’est ce véritable sentiment de séparation qui m’empêche de me sentir en sécurité. Être en sécurité signifie isoler et fortifier le “je”, mais c’est justement la sensation d’être un “je” isolé qui me fait me sentir seul et m’effraye. En d’autres termes, plus je serai en sécurité, plus j’en aurai besoin. Pour le dire encore plus clairement : le désir de sécurité et le sentiment d’insécurité sont la même chose. Retenir sa respiration revient à perdre son souffle. Une société fondée sur la quête de la sécurité n’est rien d’autre qu’une compétition de rétention de respiration, dans laquelle chacun est aussi tendu qu’un tambour et aussi rouge qu’une betterave. » Alan W. Watts, Éloge de l’insécurité (1951). Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons […]
L’«indigence médiatique», ou l’effet miroir
Les médias du système, de plus en plus marginalisés, traitent les citoyens qui se détournent de leur bonne parole d’indigents médiatiques. On se demande toutefois s’ils ne confondent pas les effets avec les causes…

