«Il y a donc tout lieu de croire que Dieu a d’excellentes raisons pour aimer les fous; ce sont les mêmes sans doute qui rendent suspects aux princes de la terre les gens trop sensés. César, qui méprisait cet ivrogne, d’Antoine, redoutait au contraire Brutus et Cassius. Sénèque déplaisait à Néron et Platon à Denys de Syracuse. Les esprits simples et un tantinet idiots sont honorés de la faveur des grands. C’est ainsi que le Christ montre son aversion pour ces philosophes qui ont foi en leur sagesse et qu’il les condamne. J’en prends encore ici Paul à témoin, lorsqu’il écrit: «Dieu a choisi ce qu’il y a de plus fou aux yeux du monde…» et plus loin: «… Dieu a voulu que le monde fût sauvé par la Folie.» Assurément c’est qu’il ne pouvait le faire par la sagesse. Ce qu’il met dans la bouche de son prophète ne […]
Le cerveau contre le cœur du monde
Dans l’altercation opposant Donald Trump au président colombien au sujet des migrants, tout le monde — y compris les alter-médias — a pris le parti de «l’homme fort» sans même vérifier où est le vrai problème. Si l’on y regarde de plus près — depuis la Colombie même —, les choses prennent un aspect très différent. Par-delà le mépris de la vérité, c’est une vision parfaitement inhumaine que le monde «avancé» semble promouvoir.