«Il y a donc tout lieu de croire que Dieu a d’excellentes raisons pour aimer les fous; ce sont les mêmes sans doute qui rendent suspects aux princes de la terre les gens trop sensés. César, qui méprisait cet ivrogne, d’Antoine, redoutait au contraire Brutus et Cassius. Sénèque déplaisait à Néron et Platon à Denys de Syracuse. Les esprits simples et un tantinet idiots sont honorés de la faveur des grands. C’est ainsi que le Christ montre son aversion pour ces philosophes qui ont foi en leur sagesse et qu’il les condamne. J’en prends encore ici Paul à témoin, lorsqu’il écrit: «Dieu a choisi ce qu’il y a de plus fou aux yeux du monde…» et plus loin: «… Dieu a voulu que le monde fût sauvé par la Folie.» Assurément c’est qu’il ne pouvait le faire par la sagesse. Ce qu’il met dans la bouche de son prophète ne […]
Narva, le nouveau visage de la liberté
Pour quiconque a voyagé dans les pays de l’Est avant 1989, cette «carte postale» évoquera des souvenirs précis… à ceci près que les barbelés du mur, à l’époque, pointaient dans l’autre direction. Au fil de sa tournée de l’espace eurasien, Guy Mettan met en évidence certains des paradoxes les plus cocasses de notre temps.