Hervé Juvin est un homme-orchestre. Homme d’affaires, entrepreneur, il vient de créer NATPOL DRS (Diversité, Résilience, Sûreté) et prépare un ouvrage sur *Le moment politique – Un manifeste écologique et national*, à paraître aux Editions du Rocher, avril 2018. Il est surtout l’un des essayistes les plus originaux et les plus provocants de notre temps en langue française. Avec *Le Mur de l’Ouest n’est pas tombé* ([Pierre-Guillaume de Roux](https://www.pgderoux.fr/fr/Livres-Parus/Le-Mur-de-lOuest-nest-pas-tombe/146.htm), 2015) ou *Le gouvernement du désir* ([Gallimard](http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Le-Debat/Le-gouvernement-du-desir), 2016), il s’attaque aux idéologies explicites ou cachées qui régissent les fonctionnements fondamentaux de notre vie politique, économique et sociale. Dans cette contribution exclusive, il rappelle que les *dealers* principaux de *fake news* sont ceux-là même qui, désormais, prétendent les poursuivre pénalement.
Des tribunaux en guerre contre l’intelligible
Pour avoir rappelé une évidence biologique, un humble réparateur d’instruments de musique finit au trou. Cela ne se passe pas dans l’URSS du temps de Soljenitsyne, mais dans l’Helvétie du XXIe siècle. Après le cas Soral, l’affaire Brünisholz confirme l’instauration d’une «variante alpine du soviétisme». Dont les conséquences pour l’édifice juridique sont cataclysmiques.