Merci, mais je préfère m’abstenir: telle fut, deux siècles durant, la devise de la Suisse dans l’arène internationale. Son statut de neutralité en faisait un havre de paix et une plateforme de dialogue au cœur de l’Europe, avec tous les avantages que cela suppose. Mais, soudain, voilà que la Confédération helvétique se débarrasse de ce qui constituait l’armure même de sa prospérité. Dans l’effervescence d’un monde en pleine réorganisation, estime Oskar Freysinger, la Suisse gâche une chance historique en s’alignant sur un camp devenu minoritaire.
Les transformations du régime occidental
Quand on parle de ce qui se passe aujourd’hui en Europe, plusieurs phénomènes se croisent et par là même aussi, bien souvent, s’interpénètrent et se conditionnent mutuellement. Pour autant, il n’est pas interdit de les considérer chacun pour lui-même.