Une itinérance est certes un déplacement mais le choix de ce mot doit bien faire sourire au Québec où il désigne le fait d’être à la rue, un SDF. Idem pour les opérateurs téléphoniques francophones à qui les frais d’itinérance furent imposés pour traduire le roaming (errance). Etrange paradoxe toutefois que d’errer pour rendre hommage à cette Grande guerre qui fut de position, symbole d’immobilisme et d’impasse tactique. Est-ce une simple « erreur », comme le cafouillage relatif à Pétain, ou le premier signe de fossilisation d’un « En marche » déjà mémoriel? Mais il est vrai que les racines de mémoire rejoignent celle du latin mereo dans le sens de « recevoir sa part » (mériter) et mercēs (récompense, marché), ce que vise bien le mercantilisme macronien, au moins en points de sondages. Il devra toutefois veiller à ne pas trop rogner sur les intérêts moratoires que le peuple français s’apprête à lui […]
Denis Pouchiline: «Nos enfants n’ont pas connu d’autre monde que la guerre»
Comment vit-on dans l’Ukraine en guerre? Nos médias de grand chemin «couvrent» abondamment la zone pro-occidentale, mais ne s’aventurent guère dans l’autre camp: le Donbass. Ils censurent même les reporters comme Anne-Laure Bonnel, Alina Lipp ou Graham Phillips qui documentent la terrible réalité que vivent ces régions où, depuis dix ans, les civils sont directement ciblés par les forces de Kiev. Guy Mettan s’y est rendu et en a rapporté un entretien avec un responsable de premier plan.