« Les hommes politiques sont évidemment une classe artificiellement privilégiée et protégée; plus privilégiée et plus protégée que n’importe quelle aristocratie du passé. Un aristocrate se voyait quelquefois raccourci d’une tête par le bourreau sur ordre de l’autorité publique. Un gentilhomme se faisait parfois transpercer le corps par un autre gentilhomme dans une affaire d’honneur privé. Du fait que notre politique ne se soucie ni d’honneur privé ni d’autorité publique, l’homme politique est probablement le premier gouvernant de l’histoire qui ne coure aucun risque du fait de gouverner. » — G. K. Chesterton, New Witness, 24 juin 1921. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Le jour où l’ordre mondial a basculé
Voici un quart de siècle, le 24 mars 1999, l’OTAN entamait sa campagne de bombardement contre la Serbie et le Monténégro. Cette agression illégale, menée sans l’aval de l’ONU, mettra fin à l’ordre international fondé sur le droit pour faire place à un ordre fondé sur les «règles». Au-delà de son impact humain, ses conséquences géopolitiques auront été colossales. Les responsables occidentaux n’aiment pas se l’entendre rappeler. Le grand public, lui, a été dissuadé de le comprendre sur le moment et prié d’oublier par la suite.