Les migrants transmigrent, les transgenres se transsexualisent, les actifs se transfèrent, les règles se transgressent, les métadonnées transhumanisent, l’écologie se prône en transition, le peuple exige la transparence, etc. N’y a-t-il pas dans ce préfixe trans-, tant scandé, comme un écho de transcendance, cette supériorité incontestable, qui tout surpasse? Les démocrates, eux, jouent l’immanence, pensant pouvoir « rester » (lat. maneo), comme ils sont, chez eux. Immanence et transcendance: vieux débat perdu d’avance, en vérité, pour l’immanence, dans la transe des sociétés transplantées. Article de Arnaud Dotézac paru dans la rubrique «Sur ces mots» de l’Antipresse n° 198 du 15/09/2019. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.