Comme prévu, les élections américaines ont viré à l’empoignade. Mais en ce fatidique 3 novembre, j’étais surtout affairé à faire démarrer un poële russe. Voir les convulsions de l’Occident depuis une isba perdue dans le grand Nord permet de relativiser utilement les choses.
Le «temple bionumérique» d’Andreï Foursov (2)
Nous sommes donc entrés dans l’ère du «capitalisme de surveillance» et de l’idéologie néolibérale — mais s’agit-il encore de capitalisme, et même d’idées? Nous ne sommes plus les clients, mais les objets d’un marché inédit où la personne humaine dans son intégrité est devenue la marchandise. La «deuxième modernité» ainsi mise en place n’a plus besoin de populations instruites ni de classes moyennes. Elle s’en débarrasse par un lavage de cerveaux intense et la mise en avant d’une lie sociale que toutes les époques précédentes avaient réprimée…