Un Maréchal, suivi d’un Général, ont écarté la France de ses voies, et s’ils n’avaient pas existé, ce peuple serait devenu majeur, leur crime est d’avoir fait à leur pays un devoir de l’état d’enfance. Au siècle où nous vivons, ce crime est le plus grand de tous, il ne faut plus de pères et l’on devrait abattre sans clémence un chef osant prétendre à la paternité. Les peuples d’hommes libres sont des peuples d’orphelins, il n’est de fraternité qu’à ce prix. La France a payé chèrement ce confort intellectuel, elle n’est pas sortie de la stupeur et ce qui la menace est la stupidité parmi les ruses, les légendes et les équivoques. L’on frémit de dégoût au vu des maîtres qu’elle se donna, ces sont des charlatans que cette nation encense, ce sont des pipeurs qu’elle magnifie, ce sont des maquignons qu’elle aime. — Albert Caraco, Simples remarques sur la […]
Le roman, dernier refuge des espions?
A notre époque, écrire des livres sur l’espionnage est la seule manière d’être espion: il n’y en a pas d’autre. Car s’il est quelque chose qui ressort du roman posthume de John le Carré, c’est bien que l’espionnage aujourd’hui est mort.