Tous ceux qui ont vécu la guerre de 1999 ont un souvenir précis de ce fatidique 24 mars. Aleksandra Pavićević, ce jour-là, attendait son deuxième enfant. Elle a condensé ses mémoires dans ce récit à la fois poétique et ancré dans le réel qui exprime en peu de mots le sentiment de tout un peuple. Où l’on comprend pourquoi la peur n’était pas vraiment de mise en Serbie et pourquoi certains, aujourd’hui encore, éprouvent une curieuse nostalgie en pensant à cette époque.
L’anomie vue depuis un car postal
Jadis, il y avait les «sauvageons» dans les banlieues. Aujourd’hui, la sauvagerie s’invite même dans le cœur du rêve alpestre: les cars postaux suisses. Les chauffeurs sont en première ligne face à la déglingue — et n’ont souvent personne pour les soutenir. L’un d’eux a accepté de témoigner.

