Des changements tectoniques vont se produire sur la scène internationale, déclarait récemment le président Poutine. Il ne parle pas de la scène interne, mais ce qui se passe sur la scène internationale ne reste bien sûr pas sans influence sur la scène interne. Avec un peu de chance, l’Europe réussira peut-être à passer l’hiver, mais la suite n’est pas garantie. Guerre en Ukraine, réchauffement climatique, Covid, grand remplacement, etc.: on n’a que l’embarras du choix. Un nouveau monde se dessine, personne n’imagine qu’il sera plus pacifique, humain ou civilisé que l’ancien.
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?