«La République française peut puiser en elle-même bien des ressources antidémocratiques. C’est l’une de ses tendances profondes : la censure a longtemps fait partie de son apanage. Peut-être avons-nous vécu, depuis la fin du gaullisme triomphant, une époque lumineuse, sans grande censure – Sade pouvait être imprimé, la pornographie n’était plus inquiétée, l’injure au chef de l’État n’était plus poursuivie, les dénonciations documentées du système n’étaient plus étouffées… Peut-être que cette époque de vitalité démocratique, aussi brève qu’appréciable, est en train de prendre fin sous nos yeux, avec le retour d’une pratique habituelle de l’État en France: décider de ce qui est bon et mauvais pour le peuple. Et le dicter. Le djihadisme y contribue sans doute, mais un autre élément dangereux aurait de toute façon fait l’affaire.» — Pierre-Joseph Salazar, «La vitalité démocratique prend fin sous nos yeux», Mediapart, 22.1.2018. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y […]
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.

