Elle a perdu son rôle et sa place dans le monde, elle a saccagé elle-même ce qui faisait la force et la grandeur de sa politique et de sa diplomatie. La Suisse, qui incarnait depuis des siècles une tradition de recherche de la paix et de bons offices, est désormais aux abonnés absents. Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, le 24 février dernier, la Suisse ne brille plus que par son absence et son silence assourdissant. Aucune initiative de paix, aucune proposition de dialogue… Désormais alignée sur les États-Unis et leurs alliés européens, elle n’intéresse plus personne et ne compte plus.
Des tribunaux en guerre contre l’intelligible
Pour avoir rappelé une évidence biologique, un humble réparateur d’instruments de musique finit au trou. Cela ne se passe pas dans l’URSS du temps de Soljenitsyne, mais dans l’Helvétie du XXIe siècle. Après le cas Soral, l’affaire Brünisholz confirme l’instauration d’une «variante alpine du soviétisme». Dont les conséquences pour l’édifice juridique sont cataclysmiques.