Lorsqu’un navire sauve des naufragés, il les ex-trait de la mer. Extraire est de même racine que traite comme on le disait des blanches ou des esclaves. Lorsqu’on accuse les Aquarius et autres extracteurs flottants de procéder à une nouvelle forme de traite, sans doute trahis par leur ignorance du sens des mots, ils s’offusquent. Ce faisant, ils n’ont de cesse de nous distraire des vraies raisons de ces flux et reflux que l’on nommait tre en breton, apparenté à traite, pour désigner le retrait des eaux à marée basse. Leur trait d’esprit est de nous soustraire aux mécanismes démocratiques de décisions collectives. Ils nous prennent pour des tanches (on affectait jadis aux imbéciles ce nom de poisson) et tirent des traites à perte sur une Europe qu’ils rendent toujours plus abstraite. A défaut de traite des blanches, c’est bien à une traite des tanches qu’ils s’adonnent. Article de Arnaud […]
Le grand carnaval
Nous venions de passer le mardi gras lorsque l’on apprenait la mort du prisonnier Navalny. Huit jours plus tard survenait le deuxième anniversaire de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine. De quoi entretenir la farandole carnavalesque jusqu’à Pâques et au-delà.