«…car, quoique la tyrannie puisse être paranoïaque, elle n’était pas nécessairement stupide. Si elle était stupide, elle ne survivrait pas; de même qu’elle ne survivrait pas si elle avait des principes. La tyrannie comprenait le fonctionnement de certains aspects — les aspects faibles — de la plupart des gens. Elle avait passé des années à tuer des prêtres et à fermer des églises, mais si les soldats combattaient plus opiniâtrement sous la bénédiction des prêtres, alors on ramènerait des prêtres pour leur utilité à court terme. Et si, en temps de guerre, les gens avaient besoin de musique pour se remonter le moral, alors on remettrait aussi les compositeurs au boulot.» — Julian Barnes, The Noise of Time (trad. SD). Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Des tribunaux en guerre contre l’intelligible
Pour avoir rappelé une évidence biologique, un humble réparateur d’instruments de musique finit au trou. Cela ne se passe pas dans l’URSS du temps de Soljenitsyne, mais dans l’Helvétie du XXIe siècle. Après le cas Soral, l’affaire Brünisholz confirme l’instauration d’une «variante alpine du soviétisme». Dont les conséquences pour l’édifice juridique sont cataclysmiques.