«…car, quoique la tyrannie puisse être paranoïaque, elle n’était pas nécessairement stupide. Si elle était stupide, elle ne survivrait pas; de même qu’elle ne survivrait pas si elle avait des principes. La tyrannie comprenait le fonctionnement de certains aspects — les aspects faibles — de la plupart des gens. Elle avait passé des années à tuer des prêtres et à fermer des églises, mais si les soldats combattaient plus opiniâtrement sous la bénédiction des prêtres, alors on ramènerait des prêtres pour leur utilité à court terme. Et si, en temps de guerre, les gens avaient besoin de musique pour se remonter le moral, alors on remettrait aussi les compositeurs au boulot.» — Julian Barnes, The Noise of Time (trad. SD). Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Abécédaire trumpien
On commence à peine à prendre la mesure du raz-de-marée qu’a été la deuxième élection de Donald Trump. La carte électorale des États-Unis s’est couverte de rouge au point de devenir «imprésentable». Des bastions démocrates, électoraux ou culturels, ont viré trumpistes avec armes et bagages. Les médias qui, plus aveugles encore qu’en 2016, n’ont rien vu venir, s’efforcent maintenant d’amortir l’impact.