«…car, quoique la tyrannie puisse être paranoïaque, elle n’était pas nécessairement stupide. Si elle était stupide, elle ne survivrait pas; de même qu’elle ne survivrait pas si elle avait des principes. La tyrannie comprenait le fonctionnement de certains aspects — les aspects faibles — de la plupart des gens. Elle avait passé des années à tuer des prêtres et à fermer des églises, mais si les soldats combattaient plus opiniâtrement sous la bénédiction des prêtres, alors on ramènerait des prêtres pour leur utilité à court terme. Et si, en temps de guerre, les gens avaient besoin de musique pour se remonter le moral, alors on remettrait aussi les compositeurs au boulot.» — Julian Barnes, The Noise of Time (trad. SD). Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
L’anomie vue depuis un car postal
Jadis, il y avait les «sauvageons» dans les banlieues. Aujourd’hui, la sauvagerie s’invite même dans le cœur du rêve alpestre: les cars postaux suisses. Les chauffeurs sont en première ligne face à la déglingue — et n’ont souvent personne pour les soutenir. L’un d’eux a accepté de témoigner.

