«Il faut, avant tout, que l’historien soit libre dans ses opinions, qu’il ne craigne personne, qu’il n’espère rien. Autrement, il ressemblerait à ces juges corrompus qui, pour un salaire, prononcent des arrêts dictés par la faveur ou la haine. (…) L’unique devoir de l’historien, c’est de dire ce qui s’est fait (…), et négliger tout le reste ; en un mot, la seule règle, l’exacte mesure, c’est de n’avoir pas égard seulement à ceux qui l’entendent, mais à ceux qui, plus tard, liront ses écrits (…), ne s’inquiétant pas de ce que dira tel ou tel, mais racontant ce qui s’est fait. (…) Il vaut mieux, prenant la vérité pour guide, attendre sa récompense de la postérité que se livrer à la flatterie pour plaire à ses contemporains. Telle est la règle, tel est le fil à plomb d’une histoire bien écrite.» — Lucien de Samosate, De la manière d’écrire […]
La justice comme tournevis
La Justice est indépendante, n’est-ce pas? Elle est indifférente aux cas particuliers, pèse les fautes de chacun sur la même balance, n’est-ce pas? Elle est aveugle aux pressions, c’est pourquoi on la représente avec les yeux bandés. N’est-ce pas?