On glose beaucoup ces derniers jours sur la baisse des taux de 0,25 point de pourcentage, annoncée par la FED. C’est en effet cette institution qui décide souverainement de la politique monétaire des États-Unis et, partant, du reste du monde. Il est loin le temps où l’on frappait monnaie aux abords du temple voué à Juno Moneta («Junon prévenante») sur le Capitole; moneta y portait encore le sens de présage que la Déesse Junon pouvait dispenser, comme parfois nos rêves prémonitoires nous avertissent du futur. Car tel est le sens premier de la racine moneo (avertir, recommander, conseiller, blâmer, etc.) de l’indo-européen **men*, «penser». En tout cas, la décision de la Fed n’aura pas été le coup de semonce (de semondre) qu’espérait tant Donald Trump, lui qui rêvait d’en remontrer à la Chine grâce à des taux beaucoup plus bas. Le Dollar n’est-il pas cela: une monnaie-monition? Qui ne se plie à sa loi s’expose en effet à toutes sortes […]
La guerre d’Ukraine est une guerre totale
Il y a la guerre absolue selon Clausewitz, qui de nos jours ne pourrait prendre que la forme du conflit nucléaire. Mais avant elle, il y a la guerre totale, ou l’inclusion de toutes les sphères d’une société dans la conflagration. Comment avons-nous pu en arriver là?