Cet été, je me suis rendu en Russie par la voie terrestre pour mesurer la séparation des mondes. L’Europe atlantique et l’Eurasie s’éloignent l’une de l’autre à la vitesse des constellations. Nous ne le sentons pas encore, mais notre existence en sera bouleversée de fond en comble.
Ce que la Guerre froide nous cachait
En ce temps-là, Éric Werner était antisoviétique, voire atlantiste. Comme Raymond Aron, comme Camus. Et, dans leur époque, ils avaient raison: la liberté était bien «ici». Comment auraient-il pu deviner la vilaine plaisanterie que l’histoire allait leur jouer?