La Saint-Georges, chez les Serbes, est la grande fête du printemps et du renouveau (23 avril/6 mai). C’est aussi l’une des slavas les plus populaires. Aleksandra Pavićević nous adresse ce conte miraculeux qui illustre une coutume spécifique à ce peuple: le culte d’un saint patron familial, et non personnel, dont la vénération se transmet de père en fils depuis la nuit des temps.
L’ermite des tempêtes
On hésite toujours un peu avant de dévoiler de tels lieux. Le mieux serait peut-être de l’enfermer dans l’album de souvenirs de son cœur et d’y retourner, si possible incognito, lorsque l’occasion se présente. D’un autre côté, il me semble que de ne pas en parler en ces temps troublés serait cruel,un peu comme refuser l’eau à l’assoiffé. Car la simple existence de cette forteresse, et du chevalier qui l’habite, constitue une bonne nouvelle et une défaite de l’empire du Rien.