— Sans approfondir ces questions sur lesquelles on pourrait discuter pendant des ans, j’admire, s’écria Durtal, la placidité de cette utopie qui s’imagine que l’homme est perfectible! — Mais non, à la fin, la créature humaine est née égoïste, abusive, vile. Regardez donc autour de vous et voyez! Une lutte incessante, une société cynique et féroce, les pauvres, les humbles, hués, pilés par les bourgeois enrichis, par les viandards! Partout le triomphe des scélérats ou des médiocres, partout l’apothéose des gredins de la politique et des banques! Et vous croyez qu’on remontera un courant pareil? Non, jamais, l’homme n’a changé; son âme purulait au temps de la genèse, elle n’est, à l’heure actuelle, ni moins purulente ni moins fétide. La forme seule de ses péchés varie; le progrès c’est l’hypocrisie qui raffine les vices! — J. K. Huysmans, Là-bas. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous […]