«Le mal naît où le jugement s’arrête, le refus de juger ne manque de favoriser le mal, le mal s’arme de nos respects et pour en imposer à la raison, seule en état de le confondre. Où l’on s’incline et se prosterne, c’est en définitive le mal qu’on adore et les profanateurs sont l’honneur de l’espèce humaine dans la majorité des cas, mais l’ordre a toujours trop de crimes à se reprocher pour endurer l’audace et tolérer un esprit d’examen dont il est la victime désignée. Le peuple ne voit donc le mal où le mal se situe, l’ordre et la foi qui double l’ordre l’en écartent, le mal est projeté sur des objets ou sur des hommes qui n’en peuvent mais et dont le bris ou le massacre n’arrangera pas les affaires, mais permettra du moins aux rages impuissantes de se décharger.» — Albert Caraco, «Du mal en tant […]
Hal 9000 et le Grand Reset: retour sur les projections de Stranley Kubrick
Les grands génies de la littérature et du cinéma, estime Nicolas Bonnal, sont des prophètes plus sûrs que les autres. Il nous ordonne donc de voir ou revoir «L’Odyssée de l’espace» en prêtant attention aux mises en garde qui y sont disséminées contre la «remise à zéro» et la robotisation de la civilisation technologique.