On n’écrit plus aujourd’hui de livres de ce genre: près de mille pages, en plus d’une certaine densité, bien construit et pensé, se nourrissant d’innombrables lectures, en même temps que d’une bonne expérience de la vie et de ses difficultés. L’auteur dit qu’il a mis huit ans à l’écrire, on le croit volontiers. Ce livre a demandé en tout cas beaucoup de travail. Mais le résultat est là: un livre magnifique.
«L’école de la chair» de Mishima
En submergeant le Japon, la Modernité a secoué un antique édifice de règles et de traditions. Pour le meilleur ou pour le pire? Le roman de Mishima laisse la question délicatement et douloureusement ouverte.