L’info fonctionne à jet continu, et donc, le plus souvent, entre par une oreille et sort par l’autre. On a ainsi l’impression que le temps s’accélère. En fait le temps reste le même, ce qui change, c’est ce qu’il y a l’intérieur: de plus en plus d’infos, justement. Ensuite viennent les commentaires, et les commentaires sur les commentaires, etc. En fait rien ne se passe. Ce n’est même pas que ce qu’on raconte soit faux (encore, comme on le sait, que cela arrive assez souvent), mais tout simplement que cela n’a aucune importance. C’est comme si cela n’était pas arrivé.
Une patiente quête d’être
Ou: comment nous avons compris ce que nous sommes… L’Antipresse fête ses dix ans de parution. Elle a beaucoup évolué ses débuts, mais la forme et la substance avec lesquelles elle se présente aujourd’hui ont en grande partie été élaborées lors de l’événement le plus dystopique du XXIe siècle. Voici l’histoire de cette transformation.

