Quatre ans après l’entrée en dystopie sanitaire, les analyses et réfutations scientifiques, médicales, politiques ou sociales de la dictature covidienne se succèdent et s’accumulent, dessinant les contours de ce qui fut peut-être la plus vaste escroquerie de l’histoire humaine. Mais on a moins réfléchi aux leçons psychologiques et philosophiques de cette crise. Dans le silence et la réclusion, un jeune philosophe français s’y est attelé. Alexis Haupt, en général, ne donne pas d’interviews et n’apparaît guère dans les médias. Ariane Bilheran est allée à sa rencontre.
Ce que la Guerre froide nous cachait
En ce temps-là, Éric Werner était antisoviétique, voire atlantiste. Comme Raymond Aron, comme Camus. Et, dans leur époque, ils avaient raison: la liberté était bien «ici». Comment auraient-il pu deviner la vilaine plaisanterie que l’histoire allait leur jouer?