Le monde n’est-il pas devenu depuis longtemps déjà une prison dont les fils de fer barbelés ne sont pas le symbole le plus voyant?
Qui doit être opaque: le citoyen ou l’État?
Au nom de la lutte contre le terrorisme et la cybercriminalité, la Suisse s’apprête à imposer aux fournisseurs numériques la conservation proactive des «métadonnées». Devant cette brèche dans la protection de la vie privée, Proton menace de quitter le pays. Cette annonce soulève une question essentielle dans une société attachée à la liberté personnelle: la transparence doit-elle être exigée des citoyens ou des gouvernants?