C’est une petite merveille, une perle dans la pourtant foisonnante production de bandes dessinées francophones des années 80. Le lecteur d’aujourd’hui, en la feuilletant, aura la surprise de découvrir une dystopie réelle, une histoire occulte du XXe siècle, ahurissante et pourtant vraie, qui est en train de se résoudre dans le sang et sous nos yeux… En refermant ce livre, on est pris de vertige.
Ce que la Guerre froide nous cachait
En ce temps-là, Éric Werner était antisoviétique, voire atlantiste. Comme Raymond Aron, comme Camus. Et, dans leur époque, ils avaient raison: la liberté était bien «ici». Comment auraient-il pu deviner la vilaine plaisanterie que l’histoire allait leur jouer?