L’État n’est pas toujours franc avec ses administrés. On pourrait presque dire que dans les affaires vraiment sérieuses, il ne l’est pas du tout. Il n’est pas interdit de penser que ce qu’il dit est moins important que ce qu’il ne dit pas. Les crises, quelles qu’elles soient, sont toujours l’occasion pour les Etats de faire des choses qu’ils ne pourraient pas faire autrement (ou ne faire que difficilement). Les crises, mais aussi n’importe quel événement sortant quelque peu de l’ordinaire. Quand le Tour de France fait par exemple étape dans une ville suisse, la police en prend prétexte pour la quadriller et tester ainsi sa capacité à maîtriser les mouvements de foule, voire simplement les allées et venues d’un quartier à l’autre. C’est un exercice de maintien de l’ordre, mais en grandeur nature. C’est difficile à mettre sur pied. Tout le monde se souvient également de la réunion du […]
Abécédaire trumpien
On commence à peine à prendre la mesure du raz-de-marée qu’a été la deuxième élection de Donald Trump. La carte électorale des États-Unis s’est couverte de rouge au point de devenir «imprésentable». Des bastions démocrates, électoraux ou culturels, ont viré trumpistes avec armes et bagages. Les médias qui, plus aveugles encore qu’en 2016, n’ont rien vu venir, s’efforcent maintenant d’amortir l’impact.