L’État n’est pas toujours franc avec ses administrés. On pourrait presque dire que dans les affaires vraiment sérieuses, il ne l’est pas du tout. Il n’est pas interdit de penser que ce qu’il dit est moins important que ce qu’il ne dit pas. Les crises, quelles qu’elles soient, sont toujours l’occasion pour les Etats de faire des choses qu’ils ne pourraient pas faire autrement (ou ne faire que difficilement). Les crises, mais aussi n’importe quel événement sortant quelque peu de l’ordinaire. Quand le Tour de France fait par exemple étape dans une ville suisse, la police en prend prétexte pour la quadriller et tester ainsi sa capacité à maîtriser les mouvements de foule, voire simplement les allées et venues d’un quartier à l’autre. C’est un exercice de maintien de l’ordre, mais en grandeur nature. C’est difficile à mettre sur pied. Tout le monde se souvient également de la réunion du […]
Camus et la sauvagerie nucléaire
Pendant que les médias de grand chemin se livraient à des commentaires «enthousiastes» sur le massacre d’Hiroshima, Albert Camus prenait une fois de plus le contrepied des illusions suicidaires. Il nous aura fallu, peut-être, quatre-vingts ans de distance pour comprendre la gravité de ses mises en garde.