Je suis convaincu de ne pas être le seul que la fièvre présidentielle française a conduit au bord de l’exaspération. Il me semble donc utile et même nécessaire d’élargir les horizons, ce qui était du reste dès le premier jours la mission de l’Antipresse.
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?