«La philosophie à la mode prétend s’opposer à la tyrannie, mais elle en double les vexations, elle nous ferme les chemins et nous fait honte de nos ailes, nous sommant de ramper par une solidarité mystique avec la masse des infirmes. Nous avons donc tous les bonheurs: au dehors, faibles; au dedans, subjugués et par devers nous-mêmes, devenus la proie de mille raisonneurs marrons distillant leurs nouveaux scrupules. L’on n’avait pas imaginé que l’impuissance méthodique fût un devoir moral, on nous l’enseigne désormais.» — Albert Caraco, Le tombeau de l’histoire Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Pologne, entre rébellion et servitude
S’il existe encore de vraies figures de dissidents en Europe, Mateusz Piskorski en fait indubitablement partie. Ce professeur et homme politique polonais a payé ses convictions par la prison dans la Pologne dite démocratique. Dans cet entretien réalisé par Alexandra Klucznik-Schaller voici quelques semaines, il livre un regard franc et décentré sur la Pologne, la démocratie moderne, la Russie et l’empire anglo-saxon — et, par-dessus tout, sur cette servitude volontaire qui caractérise les élites européennes au XXIe siècle.