Vos dirigeants ne le savent pas encore, mais le pays qu’ils essaient de sauver n’existe déjà plus. Le bois dont ils se chauffent est déjà consumé. La monnaie dont ils vous paient était en chocolat, elle a déjà fondu. Le monde change sous leurs yeux, de manière spectaculaire et irréversible. Mais comme il n’a plus besoin d’eux, ils se gardent de vous en informer.
L’anomie vue depuis un car postal
Jadis, il y avait les «sauvageons» dans les banlieues. Aujourd’hui, la sauvagerie s’invite même dans le cœur du rêve alpestre: les cars postaux suisses. Les chauffeurs sont en première ligne face à la déglingue — et n’ont souvent personne pour les soutenir. L’un d’eux a accepté de témoigner.

