Ainsi donc, entre une loi Avia qui installe la censure, un parquet qui classe un volet de l’affaire Mila en phase avec les intérêts de sa ministre et un président qui joue au garant de la liberté d’expression à Angoulême, la Macronie ressemble de plus en plus à une très mauvaise comédie de boulevard. Mais c’est sans doute plus grave que cela.
Différer l’effondrement
Pour expliquer les bruits de bottes actuels en Europe occidentale, on évoque volontiers, afin de les banaliser, le précédent de la guerre froide, qui s’est achevé en 1989 avec la chute du mur de Berlin. En réalité, la comparaison ne mène pas très loin. On peut la tenter, mais ce sont surtout alors les différences qui retiennent l’attention.