Dans la suite de ses entretiens avec Alexandra Klucznik-Schaller, Mateusz Piskorski élargit les perspectives sur le gouvernement de surveillance totale instauré pendant le Covid, les conditions de la liberté, la nature de l’empire américain — mais aussi sur la manière dont toutes ces agressions du pouvoir font naître, en Pologne comme ailleurs, une contre-société. AKS: Dans la première partie de l’entretien, nous sommes revenus sur votre parcours et le coup d’arrêt qui a été porté à votre carrière politique en 2016, année durant laquelle l’OTAN installait ses bases militaires en Pologne. Vous avez été libéré le 16 mai 2019, six mois avant la pandémie. Pour éviter les contaminations, à l’Ouest on fermait les bistrots; en Pologne, le Premier ministre Morawiecki interdisait de se rendre au cimetière. Quelles observations pouvez-vous partager avec nous à ce sujet? MP: Ce qui est arrivé aux gens pendant cette période devra encore être étudié. J’aimerais me […]
Flux et reflux
Comme chacun s’en rend bien compte aujourd’hui, nous vivons la fin d’un cycle. Quelque chose s’achève, nous sommes en train de basculer dans autre chose. On peut aborder le problème sous différents angles. Certains se réfèrent aux cycles économiques, d’autres, comme Bernard Wicht, parlent de «nouveau moyen âge». Etc. Toutes ces approches sont intéressantes.