«Il serait très raisonnable de me demander pourquoi je devrais accepter, fût-ce par manière de défi, d’écrire un essai fût-il populaire sur l’histoire anglaise, moi qui n’ai pas de formation particulière et qui ne suis qu’un membre du public. La réponse est que j’en sais juste assez pour savoir une chose: qu’on n’a encore jamais écrit un livre d’histoire du point de vue d’un membre du public. Ce que nous appelons les histoires populaires devraient être appelées les histoires antipopulaires. Elles sont toutes, pratiquement sans exception, écrites contre le peuple; et soit elles ignorent le populo, soit elles démontrent qu’il a tort.» — Gilbert Keith Chesterton, A Short History of England (passage traduit par SD) Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Transversale de la terreur (2)
Nous l’avons relevé la semaine dernière: si la destruction de Gaza n’est pas un génocide délibéré, ce n’est pas non plus une guerre ordinaire. Tout au plus, une guerre asymétrique à fronts renversés où c’est le camp du plus fort et du mieux armé qui recourt à l’arme du faible: la terreur. Par-delà l’indignation légitime qu’elle suscite dans le monde, elle nous en dit long sur cette fraction de l’humanité qui l’alimente et la soutient, activement ou tacitement. Exergue: le loup et les deux agneaux La tradition nous rapporte que le grand médecin arabe Avicenne (Ibn Sina), un des pères de la médecine holistique, avait élevé deux agneaux de même âge dans deux cages séparées, et selon un régime alimentaire identique. La seule différence était qu’un des deux agneaux avait vue sur un enclos dans lequel se trouvait un loup. L’agneau qui ne voyait pas le loup se développa normalement […]