Le droit à l’oubli se définit comme le droit conféré à une personne de demander la suppression de ses données personnelles sur Internet. Sa concrétisation réaliste consister à obtenir le déréférencement des contenus qui n’ont en réalité par disparu et la confirmation sur la foi de la confiance de l’effacement des données détenues par les sociétés actives dans le numérique. Et le citoyen de 2019 s’en satisfait, car il sait pertinemment qu’il est impossible de vérifier in _concreto la réalité de l’effacement. S’agissant du déréférencement, en cas de refus, il devra agir à l’encontre des moteurs de recherche ce qu’il s’abstient de faire en raison notamment du coût des procédures. La situation évolue certes quelque peu en ce ***10 janvier 2019***. L’avocat général auprès de la Cour de justice de l’Union européenne propose de considérer que l’exploitant d’un moteur de recherche doit systématiquement faire droit à une demande de déréférencement de données sensibles (santé, […]
Tableaux berlinois
Ma dernière visite dans la capitale allemande remonte à presque vingt ans. Ce n’était déjà plus — de loin — le Berlin de la Guerre froide, mais les cicatrices laissées par le XXe siècle étaient encore à vif. L’ombre du Führer planait lourdement sur la ville, reflétée par l’effort même, appuyé et balourd, que déployait l’Allemagne pour occulter son passage. Qu’en est-il aujourd’hui, à la veille des célébrations marquant les quatre-vingts ans de la libération? Et qu’a-t-on, véritablement, libéré?