L’approche de l’ennemi ne rendit pas les Moscovites plus sérieux, bien au contraire. Il en va toujours ainsi devant l’imminence d’une catastrophe. Deux voix également fortes s’élèvent alors dans l’âme: l’une conseille sagement de se rendre compte du péril et de chercher les moyens d’y parer; l’autre, plus sagement encore, dit qu’il est trop pénible de penser au danger, que l’homme ne saurait tout prévoir ni échapper à la marche des événements, et qu’il vaut mieux écarter toute pensée fâcheuse devant le fait accompli. Dans la solitude, l’homme obéit généralement à la première de ces voix; en société, au contraire, il se soumet à la seconde. Et voilà pourquoi on ne s’était jamais tant amusé à Moscou que cette année-là. – Léon Tolstoï, Guerre et paix, Pléiade, p. 974. Observe. Analyse. Intervient.L’Antipresse ne dort jamais. Restons en contact! J’y vais! Merci! Nous vous envoyons de ce pas un message de confirmation!
Au pays du Soleil indolent
Le Japon est-il le laboratoire ultime de l’utopie technologique ou une preuve de résistance à l’extinction des traditions et des identités? C’est l’interrogation qui m’a animé tout au long de ce voyage. Je ne prétends pas y apporter de réponse, mais je peux proposer un chemin de méditation. Qui, dans ce pays d’ombres et de lumières, s’incarne forcément aussi en images.

